(millie) you're like a poor little girl.

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ft. wendy & millicent

« On devrait arrêter. » avait dit la rousse en poussant un soupir. Ce n'était pas la première qu'elle disait cette phrase. Et cela n'allait certainement être la dernière. Bien évidemment, Lennon voulait savoir pourquoi. Et encore une fois, elle avait sorti les mêmes excuses. Ils n'étaient pas compatibles. Ce qu'ils étaient en train de faire étaient mal. Il était devenu un homme infidèle et ça elle ne pouvait pas le supporter. Et forcément cela s'est transformé en dispute. Il lui disait qu'il pouvait la quitter. Millicent ne pouvait le laisser faire ça. Surtout si c'est pour entamer une relation qui serait vouée à l'échec. Et si cela n'avait pas ça suffit, au travail ce n'était pas la joie non plus. A croire que les articles féministes n'étaient pas aux goût de tout le monde. Vraiment tout le monde au journal. Qu'est-ce qu'ils avaient tous à ne pas vouloir du progrès dans la condition des femmes ? On la regardait comme si elle était folle. Comme si tout ce qu'elle disait était complètement insensé. A croire pour eux qu'une femme soit leur égal. Alors lorsqu'elle avait quitté le bâtiment, elle était plus qu'heureuse d'avoir terminé sa journée. La jeune femme ne voulait pas terminer sa journée sur de la mauvaise humeur, alors elle a décidé d'aller au café de la ville pour se détendre un peu. Elle venait d'entrer dans la boutique, la clochette avait retenti. Et elle venait à peine d'y mettre les pieds qu'une petite silhouette, un petit vampire pour être plus précise, s'était dirigée vers elle. « BOUH ! » Elle posa sa main sur sa poitrine et fit comme si elle avait eu peur, alors qu'elle avait un grand sourire sur son visage lorsqu'elle vit la position dans laquelle était le petit garçon. « Tu as eu peur ? Hein tante Millie ?! » Elle s'était accroupi pour se mettre à niveau et avait encore un large sourire sur son visage. « Extrêmement peur. » C'était un mensonge, mais elle voulait faire le voir croire à Max. Cela ne peut pas lui faire de mal de penser le contraire, de penser qu'il serait le plus effrayant pour Halloween. A cet âge, ça ne pouvait que lui faire plaisir. « Tu vas être le petit garçon le plus effrayant pour Halloween. » Elle le regardait partir comme un vampire, ce qui l'avait fait doucement sourire. La rousse se dirigeait avec le comptoir, son sourire s'était doucement effacé. Et lorsqu'elle s'était assise sur le tabouret, elle poussa un léger soupir, contente d'être enfin au calme. « Dure journée ? » Elle acquiesça la tête avant d'avoir un petit sourire lorsqu'elle lui donna la part de tarte aux fraises. « Qu'est-ce qu'une dure journée pour toi ? Est-ce que ça inclus d'avoir un patron tyrannique et absolument fermé d'esprit ? » dit-elle en levant les yeux. Encore, elle commençait presque à se faire au sermon de son patron. Ça l'énervait toujours de l'entendre dire qu'une femme n'était bonne qu'à s'occuper d'une maison et des enfants. C'était stupide. Complètement stupide. Enfin, elle avait arrêté de lui faire essayer de comprendre le contraire. Il était limité mentalement, ce n'était pas de sa faute après tout. Enfin, s'il n'y avait que ça. Elle avait commencé la journée par une dispute avec Lennon. Alors oui, sans doute que sa journée a été mauvaise.

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Cela pouvait se remarquer très facilement que Millicent n'était pas de bonne humeur. Et elle n'essayait pas de la cacher, chose qu'elle essayait faire de temps en temps. Mais là aucune sourire. Aucune joie dans le regard de la jeune femme. Elle voulait juste que cette journée se termine. Et apparemment, Wendy l'avait remarqué puisqu'elle lui avait préparé une part de tarte au fraise. Mais avant ça, Max l'avait interrompu dans son chemin, lui demandant si elle avait eu peur. Et pour faire plaisir au petit garçon, elle avait répondu que oui, elle avait eu la peur de sa vie. « Tu vas te déguiser ? » Un léger sourire était apparu sur le visage de rousse. « Peut-être bien. Je sais pas encore. » Halloween n'était pas vraiment la fête préférée de la jeune femme. Loin de là. La traiter de sorcière durant une partie de son enfance l'avait certainement vacciné contre cette fête. « Quel genre de costume m'irait bien à ton avis ? » lui avait-elle demandé doucement avant de s'asseoir au comptoir, alors que la blonde lui avait fait donner une part de tarte au fraise. Et un large sourire était apparu sur le visage de la rousse. « Tu as déjà mangé Max ! » Elle s'était tournée vers le petit garçon qui semblait être déçue de ne pas en avoir, avant de se retourner vers Wendy qui lui avait demandé si elle avait passé une dure journée. Après avoir avalé une part de la tarte, Millie avait commencé à raconter sa journée. Enfin, une partie. Celle concernant son patron. Elle avait l'habitude de se plaindre de lui. Elle le faisait souvent. Et par souvent, cela voulait dire tout le temps. Elle ne comprenait pas comment on pouvait être si fermé d'esprit. Par contre, elle avait oublié de lui dire sur la dispute qui avait lieu en début de matinée, alors que cela faisait partie aussi de sa mauvaise journée. « Le mien est un vrai courant d'air en ce moment, je ne sais pas ce qui est le mieux. » Elle l'entendit soupirer, alors qu'elle continuait de manger la part de tarte. « Oh, je veux que le miens se transforme en courant d'air. » dit-elle avec un petit sourire. Oui, si seulement elle ne pouvait pas entendre parler, si elle ne pouvait pas voir ou se faire réprimander son patron durant quelques jours, cela pourrait ne lui faire que du bien. Sauf qu'elle savait bien que cela ne pourrait pas être le cas. « Je pense qu'hélas, on n'arrivera pas à faire changer cette mentalité masculine rapidement... » Cette fois-ci, c'était Millicient qui avait poussé un soupir. Malheureusement beaucoup d'homme avait les mêmes idées que son patron. Les femmes ne seraient bonnes qu'à enfanter et à s'occuper d'une maison. Et pour eux, c'était une tâche simple, alors qu'elle savait très bien que non. Elle avait pu voir avec sa mère. « Il ne doit pas être habitué à ce qu'on lui tienne tête c'est tout. » « C'est bien dommage parce que je vais pas me laisser faire si facilement. » dit-elle avec un petit rire. Non, elle n'était pas du genre à se laisser faire. Elle ne l'était plus en tout cas. Dès qu'il n'y avait quelque chose qui ne lui plaisait pas, elle le faisait savoir. « Qu'est ce que tu as fais pour qu'il s'énerve ? » Elle s'était arrêtée de manger et l'avait regardé avec un petit sourire. « Soit disant mes articles ne sont pas à son goût. Ils parlent bien de cuisine pourtant. » dit-elle avec un petit rire. D'accord, peut-être que c'était légèrement de sa faute s'il s'énervait. Mais en même temps, il ne lui avait pas dit qu'il y avait des choses à respecter dans sa rubrique, alors elle faisait comme elle voulait.

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« Pas en princesse car tu en es déjà une. » Ses lèvres s'étaient étirées pour agrandir son sourire. Il n'avait que quatre ans et il savait déjà charmer. Millicent savait que pour plus tard, Wendy allait avoir certainement du soucis à se faire s'il continuait sur cette lancée. « En fée ? » Son sourire s'était agrandi lorsqu'il lui donna une réponse. Elle s'était même amusée à lui ébouriffer les cheveux du petit garçon. « En fée pour Halloween ? Ça peut être un bon costume. » dit-elle avec un petit rire. Ce n'était pas vraiment un costume d'Halloween. Enfin, il faut dire que la jeune femme ne faisait jamais comme tout le monde. Alors si par hasard, elle devait se déguiser, peut-être bien qu'elle suivrait l'idée de Max. Elle s'était assise au comptoir, devant cette part de tarte aux fraises que Wendy lui avait gentiment donner. Une part qu'elle commençait à manger rapidement. Elle avait besoin de nourriture pour aller mieux. Et elle avait dit la raison de sa dure journée. Son patron qui était trop fermée d'esprit. A croire qu'il ne voulait pas de nouveautés, qu'il voulait rester dans ses idées archaïques. Ce fut au tour de la blonde de se plaindre de son patron. Celui-ci être un vrai courant d'air. Si seulement cela pouvait être la même chose avec Percy, qu'elle puisse respirer un peu. « Tu dis ça, mais quand même remercie-le de t'avoir embauché. C'est pas tous les jours qu'une femme est journaliste. » Elle soupira longuement. Est-ce que c'était vraiment une chance ? Non, il avait juste besoin d'une femme pour s'occuper de la rubrique cuisine. « Je pense pas vraiment qu'il m'est embauchée pour être journaliste. Juste pour recopier des recettes dans des bouquins. » dit-elle en poussant un autre soupir et en avalant un autre morceau de la tarte. Ce n'est pas une journaliste qu'il cherchait. C'était juste une fille qui savait lire et écrire, autant dire qu'il aurait pu embaucher n'importe qui. Sauf qu'elle voulait faire plus que ça. La rousse ne voulait simplement pas se contenter d'écrire quelque chose vu sur un livre. C'était idiot. Elle avait donc décidé de mettre sa touche personnelle, qui apparemment ne plaisait pas à tout le monde. Tu as bien raison, mais attention à ce que tu n'ailles pas trop loin non plus. Si jamais tu te retrouves sans travail tu vas galérer. » Elle la regardait avec une petite moue. Elle n'arrêtait pas de se dire que ce qu'elle écrivait était soft, qu'elle pourrait écrire quelque chose de plus violent. « Et je ne pense pas que Peter ''adoptera'' une deuxième fille. » « J'ai pas besoin qu'on 'm'adopte' pour m'en sortir. Je peux me débrouiller seule. » dit-elle en regardant sa part de tarte. Elle ne disait pas ça contre Wendy. Ce qu'avait fait Peter pour elle était incroyable. Peu de personne aurait fait la même chose. C'est juste que Millicent voulait montrer qu'elle pouvait se débrouiller toute seule. « Je retournerais peut-être à New-York. » dit-elle avec l'air un peu perdue. « Peut-être. » répéta-t-elle plus faiblement. Retourner à New-York serait tellement plus simple. Elle pourrait continuer ses photos, retrouver un boulot de serveuse. Ou alors professeur de danse. Sauf qu'elle n'arrive pas à partir, à quitter cette ville. Et puis, elle s'était justifiée en disant qu'elle ne comprenait pas pourquoi il pouvait être énervé. Les articles qu'elle faisait parlait de cuisine. « Vraiment ? » Elle le regarda avec un petit sourire, alors qu'elle cherchait l'article que la rousse avait écrit. « Tu vas pouvoir me dire alors comment je dois faire cette recette de : ''cessez de touiller votre omelette et aller prôner votre intelligence'' ? » Elle eut un petit rire. « Ça parle de cuisine ! J'ai placé le mot omelette ! » Bon d'accord, peut-être que cela n'avait pas trop un rapport avec la cuisine. « Mon prochain article doit porter sur la tarte à la citrouille. Je ne suis que joie rien qu'à l'idée de l'écrire. » dit-elle en soupirant et en posant sa tête contre le comptoir durant quelques secondes avant de relever la tête. « Peut-être que je devrais faire mon propre journal. J'aurais moins de problèmes. » dit-elle avec un petit rire.

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Elle devait peut-être arrêter ce qu'elle faisait si elle ne voulait pas se retrouver sans emploi. C'est le conseil que Wendy lui avait donné. Elle n'avait pas tort. Sauf que la rousse n'est pas du genre à écouter si facilement. Elle s'en fichait de ne plus être au journal. Enfin, presque. Parce que c'est sa seule source de revenue. Elle devait se réjouir. Elle était journaliste après tout. Enfin, ce n'était pas vraiment ce qu'elle avait l'impression d'être. « C'est mieux que d'être à la rue non ? Et puis, au pire pourquoi tu ne lui proposes pas des recettes que tu inventerais ? Peut-être qu'après plusieurs intoxications alimentaires, il comprendra enfin que tu peux écrire autre chose. » Les lèvres de la jeune femme s'étaient étirées pour agrandir le sourire qu'elle avait. Ce n'était pas une si mauvaise idée que ça. Surtout qu'il allait être souvent sur son dos, il fallait donc qu'elle fasse profil bas durant quelques semaines, voir quelques mois. Ce qui pouvait être simple pour certaines personnes, mais pas pour Millicent. Elle devrait vraiment prendre sur elle durant tout ce temps. « Tu crois que c'est une solution ? Franchement Millie, si t'es revenue s'est pour une bonne raison. C'est pas comme un crétin qui part sans rien dire. » Elle regardait la blonde durant quelques secondes avant de baisser les yeux. Elle savait qu'elle parlait de Zander. Elle avait entendu cette histoire. Elle savait où il était, elle l'avait vu une seule fois à New-York, mais n'avait rien dit à Wendy. Ce n'était pas à la rousse de le faire, mais bien à Alexander. « J'étais revenue pour ma mère. » dit-elle en poussa un petit soupir. Oui, si la jeune femme était revenue en ville, c'était pour s'occuper de sa mère qui était gravement malade. Sauf que cela faisait plusieurs mois qu'elle ne faisait plus parti de ce monde. Cela faisait donc plusieurs mois que plus rien que rien ne la retenait en ville. Enfin quasiment plus rien. Il y avait bien Lennon. Et encore. La rousse se disait qu'elle n'était juste une erreur de la vie si parfaite de son amant. Peut-être que d'ici quelques mois, il allait la laisser tomber. Et à ce moment-là, Millicent n'aurait vraiment plus rien qui la retenait à Bedford. Wendy avait pris le journal et a commencé à lire l'article que la rousse avait écris. Bon, celui qui avait été publié récemment ne parlait pas de cuisine. Mais d'habitude, elle mélangeait subtilement cuisine et féminisme. Et puis, la jeune femme avait dit pour rire qu'elle devait créer son propre journal. Là au moins, elle pourrait écrire ce qu'elle voulait sans se faire réprimander. « Ce n'est pas bête. » Le regard de la jeune femme se posa sur Wendy. Elle avait les sourcils froncés. C'était une blague. Elle n'allait pas le faire. C'était complètement irréalisable. « Quoi ? Ce n'est pas bête comme idée, et puis si tu engageais que des femmes, ce serait pas bête non plus. Je veux dire beaucoup rêvent d'écrire non ? Ce serait une chance pour elles et puis ça pourrait faire gêner et embêter Camenden l'ancien. » Elle eu un petit rire avant de secouer légèrement la tête et de recommencer à manger sa part de tarte. « C'est facile à dire. Mais avoir un journal, ce n'est pas facile. » dit-elle avec une petite moue. Il faut les locaux, le matériel, l'argent. Bref, elle n'avait pas tout ça. Autant dire que c'était compliqué vu sa situation. « Enfin, je ne demanderais qu'à voir sa tête si un journal féministe devait faire son apparition. » dit-elle avec un petit rire. Un journal qui ferait concurrence au sien. Oh oui, Millicent imaginait bien la tête de Percy, sa réaction.